lundi 27 février 2012

Taranaki – Stockcars

Samedi 18 février, temps radieux, soleil et cocotiers ; nouvelle sortie : direction Stratford, à 10 km au Nord d’Eltham. C’est là que tous les samedi soir on peut assister à une course de stockcars.
Invention américaine, les courses de stockcars sont toujours assez spectaculaires : il s’agit d’une course de voitures sur une piste circulaire, un peu comme courraient des chevaux dans un hippodrome, à ceci près que tous les coups sont permis pour arriver premier après 10 tours de piste.

Stockcars
On  discerne 6 différents types de stockcars : les Stockcars (justement), de taille moyenne, entourées de parechoc, ce sont les plus casse-cou. On a pu assister à de jolis crashs…

Les Street stocks, qui ont l’allure de citadines des années 50, et qui ne possèdent (hélas) aucun parechoc. Même avant le départ elles étaient déjà défoncées de partout ! Lentes comme des veaux, elles osent tout de même les dépassements les plus risqués. Je crois que ce sont elles qui remportent le record de drapeaux rouges au cours de la course. (Le drapeau rouge, c’est quand il y a eu un crash si important que ça devient dangereux pour les autres voitures ; tout le monde doit s’arrêter sur place, bien que des petits malins essaient quand même de dépasser au ralenti pendant que personne regarde.)

Saloon cars
Les Saloon cars, qui ressemblent le plus à des voitures de course (quand elles sont encore entières). Elles prennent les virages en braquant dans le sens inverse de la courbe (comme dans Cars, pour ceux qui ont vu le film), et elles utilisent un peu plus de technique que les précédentes, parce qu’elles ne sont pas supposées se rentrer dedans. On a tout de même vu de beaux carambolages !

Prochaines voitures sur la piste, les Mini stocks. Comme des stockcars mais en plus petit, elles sont aussi appelées les « machines à coudre » ; on comprend vite le surnom en entendant le bruit du moteur. Leur légèreté leur donne plus de vitesse, et ce sont elles qui détiennent le record de sortie de piste et de crashs autonomes contre la barrière extérieure.

Enfin, dernier type de stockcars, les Modifieds. Elles doivent leur nom à leur aspect extérieur aussi trafiqué que leur moteur. Communément appelées « moteur sur roues », elles ont plus de 800 chevaux sous le capot, et surtout elles ont la roue arrière extérieure plus grosse que l’intérieure ! Pourquoi ? Tout simplement pour réduire le mouvement du volant dans les virages et tourner plus naturellement – donc plus vite. Dotées d'un aileron sur le toit, ce sont sûrement les plus rapides, mais aussi les plus tactiques – j’entends par là qu’elles cherchent plus à dépasser en douceur qu’à faire sortir les autres de la piste.
Une Modified vue de derrière, avec la roue droite plus grosse que la gauche

Chaque type de voiture court 5 fois dans la soirée, le tout pour une quinzaine de dollars. Je n’avais jamais assisté à une course automobile, eh bien pour commencer c’est plutôt pas mal !





dimanche 26 février 2012

Taranaki – De mal en pis !


De d. à g. : le troupeau, Pete, Paul et moi.
Nouvelle sortie découverte dans la région de Taranaki. Cette fois c’est du lourd : avec Pete mon co-Wwoofer, par cette belle journée d’été ce jeudi 16 février, on va traire les vaches ! Un ami de nos hôtes se trouve être fermier et possède un beau troupeau de 227 bovins que, bien sûr, il faut traire tous les jours.
C’est donc avec plaisir que Paul, le « boss » de la ferme, et son employé Jason nous ont reçus pour leur donner un coup de main. Mais c’est avec encore plus d’excitation que Pete et moi avons découvert les ficelles du métier et les pis de leurs chères ruminantes !

Moi qui me voyait déjà assis sur un petit tabouret dans le fond d’une étable, à tirer sur les pis avec mes simples mains, je me suis vite détrompé en voyant la rangée de 26 machines à traire s’alignent entre deux couloirs où les vaches s’alignent pour se faire traire leur 20 litres en moins de 5 min chacune !

Ces machines à traire ne sont en fait constituées que de quatre tubes reliés à un tuyau qui va dans un grand réservoir commun à toutes les machines. Jason nous a fait mettre le doigt dans l’un de ces tubes, où l’on peut sentir un système pneumatique qui presse puis relâche, exactement comme on le ferait avec les mains autour du pi. Mais il nous a également fait essayer de traire une vache à la main, et… eh bien je bénis l’inventeur de la machine à traire ! C’est pas facile, ça fait mal, et surtout ça prend un temps fou !

Pendant la traite, le truc est d’éviter de passer derrière les vaches qui ont la queue levée... La première fois j’ai pas fait gaffe et je me suis retrouvé aspergé, la deuxième fois j’étais fier d’avoir repéré le danger mais je me suis placé du mauvais côté si bien que j’ai quand même été « réchauffé » comme ils disent, la troisième fois je suis à peu près arrivé à éviter le jet quand un autre est venu de derrière… Résultat des courses sur la photo du finish.  

"Réchauffés", comme ils disent !
Il ne fallut pas plus d’une heure pour que tout le troupeau y passe, 26 par 26, d’un côté puis de l’autre, pour arriver à 4 500 litres de lait dans le réservoir, soit une valeur d’environ 500 dollars.
Le lait est ensuite exporté en Australie, en Asie, aux Etats-Unis et en Europe de l’Ouest (regardez la destination de votre lait la prochaine fois que vous allez au supermarché : c’est peut-être moi qui l’ai trait !), sous la forme de 500 produits différents (non seulement en lait frais, mais aussi en poudre, en fromage, en yaourt, en glace, en produit cosmétique ou même en savon).

Une sacrée expérience ; je suis content d'avoir fait ça au moins une fois dans ma vie !

vendredi 24 février 2012

Taranaki – Rotokare Reserve

Du grand Nord de l’île du Nord, j’ai voyagé jusqu’au Sud-Ouest de la même île, pour arriver dans la région de Taranaki.
Mode de transport : l’auto-stop ! Bien moins cher que le bus (puisque c’est gratuit), et tellement plus intéressant parce qu’on rencontre des tas de Néo-Zélandais au lieu de touristes européens, l’auto-stop est devenu mon moyen de transport favori depuis que je me suis rendu compte que les gens d’ici sont les plus généreux qui soient. Temps d’attente maximum le long de la route : 20 min ; et encore c’était près d’Auckland, où, selon le reste de la population, les habitants sont bien moins sympas que dans les autres régions… 

Ce qu’on ne peut manquer de voir en arrivant dans la région de Taranaki, du moins si le temps le permet, c’est le mont Taranaki. Renommé Mont Egmont par le capitaine Cook qui colonisa l'île au XVIIIème siècle, les professionnels du tourismes ont ensuite estimé qu’il était préférable de garder le nom maori signifiant « mont brillant », en référence aux neiges persistantes des pentes les plus élevées. 
Du haut de ses 2 500 m, son cône volcanique formé il y a 10 000 ans surplombe les environs ; sa plus récente activité ne remonte qu’à 1755. Les spécialistes pensent qu’il aurait déjà dû se réveiller au cours des 100 dernières années…

Mes hôtes, Denise et Graham Smith, rencontrés grâce au système du Wwoofing, habitent le petit village d’Eltham, capitale du fromage, dont la population atteint à peine les 2 000 habitants (mais qui abrite non moins de 6 500 vaches !).
Le mur fini, après deux semaines de construction.
Mon job chez ces gens, en échange du logement, des repas et de tout ce qui s’ensuit, est de construire un mur de pierre le long d’un chemin de leur grand jardin, créé au milieu du XIXème siècle par les pionniers du village venus d’Angleterre. 
Avec l’aide de Pete, mon co-wwoofer venu de l’Utah aux Etats-Unis, nous allons chercher les pierres, nous les disposons, nous fabriquons notre propre béton que nous versons ensuite entre les pierres du mur ainsi formé. Deux semaines pour construire un mur comme sur la photo, à partir d’un vague tracé de chemin à travers les broussailles…

Mais comme on est un peu venus aussi pour découvrir le coin, Graham et Denise nous emmènent l’après-midi pour des ballades magnifiques.
Première virée, mercredi 15 février, à la Rotokare Reserve. Ce parc de 212 ha se situe dans une cuvette naturelle au cœur d’une vallée et autour d’un grand lac. 
L’idée de cette réserve dite « pest free », est de préserver l’habitat des oiseaux natifs, menacés par les chiens, chats et opossums venus envahir les forêts et dévorer les oiseaux non volants tel le fameux kiwi. Aussi la réserve est-elle entourée d’une immense clôture grillagée, dont les mailles permettent à peine à une mouche de passer, et d’au moins 3 mètres de haut. A force de pièges à souris, de chasse aux mammifères et surtout de patience, les 212 hectares sont aujourd’hui totalement dépourvus de nuisibles. On y entre donc par une double porte grillagée qui fait un peu penser à Jurassic Park, et des sentiers de randonnée sont organisés tout autour du lac.
La réserve et le lac vus du ciel.
Et en effet, nous n’avons vu aucun animal sinon des cygnes, des canards et un pigeon des bois appelé Kereru.

Mais en parlant avec l’un des gardes forestiers dénommé Liam, un grand gaillard amoureux de son pays et de ses oiseaux natifs, je me suis vite rendu compte qu’un projet pareil ne peut jamais être totalement terminé. Deux semaines auparavant, il avait vu un faucon laisser tomber un mulot au-dessus de la réserve ; certes les mulots ne représentent pas le danger principal pour les kiwis, mais ils peuvent attirer d’autres mammifères, et sont surtout susceptibles de manger ce que mangent les oiseaux natifs, et donc de nuire à leur développement.

Cet après-midi-là, je rentrai la tête pleine de pensées, les yeux pleins de beaux paysages et la mémoire pleine de bons souvenirs, mais aussi l’appareil photos plein de belles images que vous pouvez découvrir dans l'album Taranaki !

La Bay of Islands et le Waitangi Day

Ayant quitté Thames et la péninsule de Coromandel, je passai quelques jours dans cette région nordique dont parlent tous les guides : la Bay of Islands.


C’est une baie merveilleuse où l’on ne trouve pas moins de 150 îles et îlots, inhabités pour la plupart, et constituant donc un paradis idéal pour les oiseaux marins natifs. 
De nombreuses activités comme de la voile, des croisières de plusieurs jours ou même des survols en hélicoptère sont proposés aux touristes ; mais je préférai faire un tour en canoë, sans guide et seulement pour quelques dollars, jusqu’à l’île la plus proche. C’est une sensation assez extraordinaire de se savoir seul sur une île ; que la mer et le vent, les oiseaux et moi.
Mais après quelques jours dans une auberge de jeunesse à profiter des environs, le budget commença à m’inquiéter.
J’allais donc repartir en auto-stop, de bon matin, chez des amis près d’Auckland, quand je rencontrai ce livreur de glaçons qui me demanda où j’allais. Il me dit qu’il y allait aussi, mais en début d’après-midi seulement. Aussi me proposa-t-il d’aller déjeuner chez lui en attendant. Mais après avoir appris que je n’étais dans la région que depuis une semaine, il me proposa de rester chez lui une semaine de plus afin de profiter du coin.
Les gens sont comme ça ici : fier de leur région, toujours prêts à aider les touristes égarés ; bref, généreux.

Mais ce que je ne savais pas et que je fus ravi d’apprendre, c’est que cette rencontre fortuite me permettait de rester jusqu’au jour de la fête nationale : le Waitangi Day.
Du nom du village où fut signé le traité entre les chefs Maoris et les colons britanniques le 6 février 1840, le Waitangi Day est un événement pour tout le pays, mais encore plus pour Waitangi, village qui se trouve, devinez où, dans la Bay of Islands !

Détails en images…



Encore plus d'images dans l'album "La Bay of Islands et le Waitangi Day" !