Non moins d’une semaine après être arrivé à Wellington, j'ai trouvé une colocation en centre-ville pour pas trop cher, et à force de persévérance et de motivation, de relance chaque matin chez tous les restaurateurs du coin, j’ai trouvé du travail.
Et pas qu’un peu : deux jobs ! Bon, certes il ne s’agit que de deux positions de plongeur, dans un restaurant indien nommé « the Great India » et dans un café, mais tout de même, avoir un salaire, ça aide !
Et pas qu’un peu : deux jobs ! Bon, certes il ne s’agit que de deux positions de plongeur, dans un restaurant indien nommé « the Great India » et dans un café, mais tout de même, avoir un salaire, ça aide !
Pour le premier job, au resto indien, le manager voulait que je fasse une période d’essai non payée de quatre jours. Après vérification, c’est illégal.
De plus le travail qu’il me demandait était épuisant ; je devais peler deux sacs d’oignons de 20 kg chacun et les mixer dans une marmite, laver toute la cuisine tout seul après la fermeture, c’est-à-dire après 11h du soir – je n’ai jamais fini avant 1h du matin ! – et bien sûr laver les couverts, les casseroles et les poêles à frire, et des bassines si grandes que je pouvais tenir dedans !
Mais ce n’était pas tant la difficulté du job qui me dérangeait – ce n’était que deux jours par semaine – mais surtout l’isolement : je ne pouvais parler à personne, et entre eux, les cuisiniers parlaient Hindi…
Si je parle de tout ça au passé et aussi négativement, vous avez pu le deviner, c’est parce que j’ai quitté ce job.
Mon autre boulot en comparaison, est beaucoup mieux. Je travaille au Fidel’s Café, sur Cuba Street – je m’attendais à entendre un hymne communiste en entrant, mais l’ambiance est plutôt rock’n roll. Ici mon job consiste à laver les tasses, les couverts et les affaires de la cuisine, mais aussi parler avec tous les autres membres de l’équipe, rigoler, rencontrer des clients… bref, « have fun », comme ils disent. L’ambiance est vraiment sympa et puis… c’est bien payé ! Avec 30 heures de travail par semaine, je couvre totalement mes frais et je me fais suffisamment d’argent de poche pour profiter du coin comme il se doit.
Mon lieu de travail, l'un des deux café les plus populaires de Cuba Street. |
Partie piétonne de Cuba Street. |
Concrètement, c’est un repas uniquement composé de frites et de poisson frit, que l’on peut assortir avec quelque sauce que ce soit, bien que la plus populaire soit la sauce douce au chili. Mais en fait, fish’n chips, c‘est bien plus que cela. Comment célébrer le début du week-end sans fish'n'chips ? C’est un symbole, c’est le slogan de la patrie, le cri de ralliement des outre-pacifique. C’est à la Nouvelle-Zélande ce que le nougat est à Montélimar, ce que les wagons sont au train, et ce que la barbe est au Père-Noël : inséparable !
Ainsi, depuis que j’ai un salaire, j’ai la joie de me joindre chaque vendredi soir aux habitants de Wellington qui se pressent dans les Fish'n'chips shops, une expression que vous pouvez vous amuser à répéter très vite dix fois de suite. (C’est ce que j’ai dû faire pour arriver finalement à la prononcer correctement, c’est-à-dire quelque chose comme [féchennchépschop’]…)