mardi 3 juillet 2012

Road trip


   S’il est bien quelque chose de différent en Nouvelle-Zélande pour nous français, c’est le sens de circulation sur les routes. Cette ancienne colonie britannique a évidemment hérité de la conduite à gauche – et il serait dommage de repartir de là sans essayer, en tant que jeune conducteur, de conduire sur les routes de Nouvelle-Zélande.

            L’occasion s’est présentée lorsqu’avec trois copains de classe venus faire leur immersion tout comme moi au pays des kiwis, nous louâmes une voiture pour traverser l’île du Sud, du Sud au Nord, en une semaine.

            Le voyage commença à Dunedin, juste après notre retour de Stewart Island. Après une journée de route, nous arrivons à Queenstown, la ville la plus touristique qui doit augmenter sa population de 500 % en hiver, lorsque tout l’hémisphère sud rapplique pour profiter des pentes enneigées et des pistes de ski. Au bord du lac Wakatipu, Queenstown et ses environs offrent des images qui marquent : un lac immense et d’un bleu pur au milieu des montagnes boisées, des nuages bas et lourd cotonneux comme des gros coussins, et des burgers d’une saveur introuvable ailleurs…
            Mais il nous reste un peu de route, de nuit, pour arriver à Wanaka, un peu plus au Nord, où nous passons la nuit. Au matin, surprise ! Le jour se lève sur un autre lac encore plus joli, toujours aussi bleu, au pied de hautes collines aux teints bruns et pourpres.

            Le temps de se perdre un peu en partant dans la mauvaise direction et nous repartons vers le Nord, entre les lacs Wanaka et Hawea, à travers des forêts sombres et vastes, sur d’immenses plateaux parcourus par des torrents vagabonds, jusqu’à rejoindre la côte ouest et atteindre tard dans la nuit la ville de Greymouth.
            Sans s’attarder dans cette ville sans intérêt particulier, nous remontons la côte ouest pour atteindre Punekaiki et ses formations rocheuses particulières. C’est la deuxième fois pour moi, mais le temps est meilleur et les vagues encore plus hautes.

            Le réseau routier de l’île du Sud étant ce qu’il est, nous devons ensuite redescendre jusqu’à Greymouth pour repartir vers l’Est. Objectif : traverser la chaîne des Alpes et rallier la côte avant la nuit. C’est n’est bien sûr que lorsqu’il fait nuit noire que nous atteignons Kaikoura. Mais comment ne pas s’arrêter à tous les virages pour prendre en photo ces paysages si magnifiques, si grandioses, si inoubliables…
            Kaikoura comporte les charmes de la côte pacifique, avec ses phoques à fourrure, ses albatros et ses baleines – parmi lesquels nous n’avons vus que les premiers – mais aussi avec son backpackers à spa et piscine chauffée, et son « burger géant ». Mais quand ils disent « géant », c’est pas du petit « géant » : de la taille d’une grande assiette, le « Kaikoura Giant Burger » pèse 1,5 kg et ne contient pas moins de 800 g de steak. Le tout agrémenté d’une laitue entière et d’une salade composée de concombres et tomates… On a dû prendre la fin à emporter parce que même à quatre on a eu du mal à finir.



                       Après une bonne digestion, direction Picton, ville de départ du ferry pour l’île du Nord. Sur la route, nous traversons Blenheim (prononcer [blénum], et non [blénaïme] comme un germanophone pourrait le penser), ses vignes et ses paysages aux airs de Bourgogne.

Au compteur : 1 400 km, autant de conduite à gauche, des paysages magnifiques, une vache au milieu de la route, deux possums en moins (définitivement au milieu de la route), un tour complet de l’île du Sud, et de franches rigolades entre Estriens.
Le ferry pour Wellington...

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